Recueils



Sa bannière y fotte

On lit, dans le soixante-sixie?me chapitre du prophe?te Esai?e :
« Re?jouissez-vous avec Je?rusalem !
Faites d’elle le sujet de votre alle?gresse,
vous tous qui l’aimez.
Tressaillez de joie avec elle,
vous tous qui menez deuil sur elle… »

Oui, tu aimes Je?rusalem, car y est e?tabli le tro?ne du Roi des rois,
ton Seigneur.
Mais « tu me?nes deuil sur elle »,
tu pleures, tu implores la gra?ce et la mise?ricorde du Dieu d’Israe?l,
car sa terre et la Ville de sa Royaute? sont convoite?es, pie?tine?es…
On y me?ne une vie d’impie?te? et de violence,
et le peuple choisi, bien-aime? de l’Eternel, secoue?, se de?chire…

Cela veut-il dire qu’il n’en n’est plus le Mai?tre ?
Cela signifie-t-il que sa bannie?re n’y flotte plus ?
Oh non !
Haute, dominante,
sa bannie?re y flotte,
et seules les arme?es invisibles la discernent ;
et selon qu’elles sont arme?es du Vainqueur,
ou arme?es du Destructeur,
elles jubilent et proclament la proche victoire,
ou tremblent de terreur…
Car elles savent, elles, comment se termineront les combats…

Le sachant aussi,
gra?ce aux serments, aux promesses, consigne?es et e?crites
de l’Eternel des Arme?es,
nous ne pouvons faire autrement
- par fide?lite? et totale confiance en notre grand Dieu –
nous ne pouvons que le louer avec des chants d’alle?gresse !

Unis a? tous ceux qui nous ont pre?ce?de?s dans la Je?rusalem ce?leste
et qui, sans cesse, lancent vers le Roi leurs acclamations
et leurs louanges,
« re?jouissons-nous avec Je?rusalem,
faisons d’elle le sujet de notre alle?gresse…
afin que nous soyons allaite?s et rassasie?s
par son sein qui console ; afin que nous savourions,
avec de?lice,
la surabondance de sa gloire ! »