Recueils



Solitude

Le premier chapitre de l’e?vangile de Marc nous rend attentifs,
par trois fois, a? un mot.

D’abord, il cite le prophe?te Esai?e, ayant entendu l’Eternel :
« Moi, Dieu, je vais envoyer mon messager devant toi
pour pre?parer ton chemin. Une voix crie, dans le de?sert… »

Puis : « Jean parut dans le de?sert… »
Il lance cet appel : « Faites-vous baptiser… »

Apre?s que Je?sus fut venu de Nazareth pour, lui aussi,
demander le bapte?me, il est e?crit que
« tout de suite apre?s, l’Esprit Saint le conduisit dans le de?sert
ou?, pendant quarante jours, il fut tente? par le Diable… »

Le de?sert est donc un endroit capital dans la pense?e de Dieu.
D’ailleurs, en he?breu, ce mot contient la notion que « Dieu y parle ».

Le de?sert peut par conse?quent
non seulement e?tre un lieu de solitude, de frayeur ;
un lieu ou?, attentif, l’homme peut entendre la voix de son Cre?ateur,
mais aussi un lieu de rencontre.
Car il est e?crit que, dans le de?sert,
Jean le Baptiseur lanc?a son appel…
et arrive?rent des foules de gens pre?ts a? changer de vie,
gra?ce a? ce symbole de « plonge?e »,
de disparition dans l’eau de la rivie?re, qui e?tait le Jourdain ;
preuve que, dans le de?sert, non seulement Dieu parle,
mais il met de l’eau !
De l’eau courante, symbole de vie.

Ne craignons pas les « de?serts » de nos vies ;
la solitude, les manques, les frustrations.
Si nous nous ouvrons a? Dieu, l’appelons,
il nous montrera tout ce dont il a de?ja? peuple? notre isolement,
qui n’en sera plus un,
puisque, Lui, e?tait le premier arrive?…