Recueils



C’est moi

On trouve dans les e?vangiles
deux re?cits semblables en certains points.
Je?sus a e?te? invite? a? un repas ;
il est a? table, et une femme s’approche de lui,
ose s’approcher de cette table?e d’hommes.

L’une verse un parfum de tre?s grand prix
sur le Mai?tre qu’elle aime et ve?ne?re ;
l’autre, dit le re?cit, baigne de ses larmes les pieds de celui qui,
sur sa pauvre vie de femme perdue,
a pose? le merveilleux manteau du pardon total.
Et de ses longs cheveux,
elle se?che ces pleurs de reconnaissance.

Le coeur de ces deux femmes avait compris,
avait capte? l’amour de Dieu, sa saintete? aussi,
et leurs deux offrandes demeurent un mode?le de ce que, tous,
nous pouvons,
par amour,
par reconnaissance,
offrir au Christ, Fils du Tout-Puissant, Roi de l’univers.

Si tu ne posse?des rien d’aussi pre?cieux que ce parfum tre?s rare,
tu as ta vie ;
tu as toi-me?me,
plus pre?cieux que toute chose « monnayable » !
Et tu as tes larmes ;
celles de regret et de repentance face a? ta vie rate?e ou malpropre,
ou simplement remplie des faiblesses humaines ;
et tu as les pleurs de joie
de celui qui a accepte? et rec?u le plein pardon de Dieu,
donne? en son Fils, Je?sus-Christ.