Luc, l’e?vange?liste, nous raconte comment le garc?on,
qu’on appelle « le fils prodigue », dit a? son pe?re :
« Donne-moi ma part d’he?ritage » et il la rec?ut.
Nous apprenons qu’en fait, il s’agissait de terre,
car le fils vendit sa part de la proprie?te?
et partit avec son argent,
qu’il dilapida.
Il n’aimait donc pas le domaine familial ;
n’avait aucun respect envers le travail accompli
par tous ceux qui l’avaient fait fructifier ;
aucun respect pour son pe?re, son fre?re, les ouvriers
gra?ce a? qui sa part avait, elle aussi, acquis de la valeur.
Il n’eut ensuite aucun respect pour l’argent de la vente,
ni pour lui-me?me,
se laissant de?gringoler jusqu’a? devoir, pour survivre,
devenir gardien des cochons des autres…
C’est pourtant au-devant de ce fils que le pe?re courut,
parce qu’humble et rempli de regret, il revenait,
il osait revenir a? la maison.
Peut-e?tre que, toi non plus, tu ne respectes rien :
« Ni Dieu, ni mai?tre » est ta devise.
Les valeurs qu’on dit « e?tablies »,
la religion, la famille, la patrie,
tout cela, pour toi, c’est du vent ;
tu critiques et te moques ouvertement de tout…
Un jour peut-e?tre, ayant tout perdu,
te retrouvant seul,
lamentablement seul,
ou blesse?, ou malade, pauvre et paume?,
auras-tu un instant de regret…
Alors, profites-en, et reviens a? la case de?part ;
reviens a? celui qui a cre?e? cette terre
et qui, chaque jour, scrute le chemin,
souhaitant tellement courir au-devant de toi.
Car ce Dieu, dont tu aurais bien voulu nier l’existence,
t’aime, et te pre?pare un accueil merveilleux,
pourvu que tu reviennes !