Recueils



Il mérite

Les e?vangiles nous racontent que Je?sus, revenant a? Capharnau?m
ou? il logeait souvent, rencontra des « anciens » parmi les Juifs,
qui lui pre?sente?rent le cas d’un chef militaire romain, centenier,
occupant, donc, le pays, qui priait Je?sus de gue?rir
son serviteur malade, qui lui e?tait cher.

Les Juifs dirent a? Je?sus :
« Cet homme me?rite que tu lui accordes cela ;
en effet, il aime notre nation, et nous a ba?ti une synagogue. »
En outre, ce chef aimait son serviteur…
Ce qui n’est pas si commun… !

Avant me?me que Je?sus soit parvenu a? la maison romaine,
des amis viennent le stopper, car le centenier lui fait dire :
« Je ne me?rite pas que tu entres sous mon toit…
Mais dis simplement un mot, et mon serviteur sera gue?ri. »

Il me?rite, disent les gens.
Je ne me?rite pas, dit l’homme.

Lorsque nous interce?dons pour quelqu’un,
parfois nous osons dire au Dieu trois fois saint :
« Il me semble qu’il me?rite… Du moins, a? mes yeux…
Que ta volonte? d’amour et de compassion se fasse… »

Et je crois que notre Pe?re est touche?…
Car ce n’est pas pour nous-me?mes que nous plaidons…
Mais si qui que ce soit implore la bienveillance et la gra?ce de Dieu,
que, jamais, il ne prie comme le Pharisien,
qui e?talait ses ge?ne?rosite?s, ses « me?rites »…
Que toi, au contraire,
tel le pe?ager de la parabole et tel le centenier romain,
tu reconnaisses, humblement, que tu ne me?rites rien.

Celui qui la?che : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu,
pour qu’une tuile pareille me tombe sur la te?te ? »
n’a rien compris de la saintete? du Dieu Tre?s-Haut…