Recueils



Le sang crie jusqu’à moi

Apre?s que Cai?n ait tue? son fre?re, Abel,
l’Eternel Dieu dit :
LE SANG CRIE JUSQU’A MOI ! »
Il ne faut pas croire que les horreurs et les violences
commises chaque jour dans le monde
ne « crient pas » jusqu’a? Dieu.
Il voit ; il entend et son coeur pleure.
Il intervient aussi, parfois, pour les siens.

Cai?n, effondre?, lui dit :
« Je dois me cacher ; on me tuera ! »
Et Dieu, rempli d’amour, lui met sur le front un signe,
le Tav, qui est en forme de croix,
et qui empe?chera qui que ce soit de le toucher.

Durant la dernie?re guerre, les Juifs ont e?te? marque?s,
en signe honteux de de?rision,
de l’e?toile jaune.
Mais ce signe,
n’est-il pas celui qui a conduit les Mages a? Bethle?hem ? »
N’e?tait-il pas, malgre? la haine qui l’avait choisi,
un signe de Dieu, malgre? tout, pour son peuple ?…

Le signe inscrit sur le front de Cai?n e?tait, lui, l’annonce
de la longue, lente re?conciliation entre l’homme et son cre?ateur,
qui allait devoir passer par la croix.

Si nous sommes, nous aussi, marque?s de ce signe,
nous sommes porteurs de ce message :

« Celui-ci est aussi un enfant de Dieu ! »