Apre?s les mois de sa grossesse,
ou? Myriam – Marie, pour les nations –
a pu savourer jusqu’a? l’extase le bonheur qui lui e?tait donne?,
sentir cette vie ce?leste et divine se former en elle,
danser en elle, dans la communion d’un amour unique,
vient le jour ou? il lui faut expulser ce tre?sor
qui n’appartient qu’a? elle…
dans les conditions que l’on sait…
Il y a, malgre? le cadre de l’e?table,
la joie, l’honneur, la gra?ce immense
de voir confirme? le message de Gabriel :
oui, cet enfant vient du ciel.
Mais lorsqu’il est a?ge? de huit jours de?ja?,
de huit jours seulement,
le vieux Sime?on pre?dit a? cette toute jeune maman
« qu’une e?pe?e lui transpercera le cœur »…
Que chaque maman de notre terre malade
puisse revenir souvent a? ce type-la? de me?re,
unique dans l’Histoire des hommes.
Aucun enfant, jamais, ne nous est donne?.
Il y a, il y aura toujours un moment, des moments
ou? il faut les « expulser » du nid de notre chair,
comme a? l’heure de l’accouchement.
Et toujours, cela cou?te et cou?tera efforts,
douleurs et « pousse?e » e?nergique.
Le Cre?ateur a fait a? la femme ce cadeau miraculeux
de porter en elle
Son œuvre a? lui :
la « fabrication » d’un petit « Adam ».
Mais elle n’en est que le « moule » ; moule d’amour.
Puis « ange gardien », jusqu’au jour ou? ce nouvel e?tre humain doit,
est oblige? d’e?tre « expulse? »,
afin de devenir inde?pendant et autonome.
Ce qui demeure, alors,
ce qui doit demeurer,
c’est, a? l’arrie?re,
la source fide?le d’un amour inconditionnel,
disponible mais discret,
sans e?goi?sme,
qui sera transforme?, purifie? et exprime?
en une intercession tenace,
avec une confiance et une foi perse?ve?rantes,
porte?es par la louange au Seigneur.
Louange qui, bien souvent,
sera « sacrifice de louange »,
dans les larmes,
mais ne cessera qu’a? l’heure ou? la me?re,
ta?che accomplie,
rendra son esprit a? son Dieu,
et pourra entrer, heureuse,
dans la Maison du Pe?re.