L’Evangile de Luc nous raconte cette myste?rieuse rencontre
de deux marcheurs se rendant au village d’Emmau?s,
avec un inconnu,
qui se met a? les enseigner jusqu’a? l’arrive?e au village.
Envahis d’un sentiment qu’ils n’analysent pas,
ces deux hommes invitent l’e?tranger a? venir partager un repas
a? l’auberge du lieu ;
et la?, lorsque l’inconnu prend le pain,
le partage et leur en donne un morceau,
leurs yeux s’ouvrent… et bouleverse?s, ils reconnaissent Je?sus.
Je?sus mort sur la croix trois jours auparavant.
Mais a? cet instant, nous dit le texte,
« il disparut de devant eux. »
Voila? la marche par la foi ;
la recherche « comme a? ta?tons » dont parlait Paul, l’apo?tre.
On entend une parole de Dieu ; on capte un message ;
on croit comprendre… puis on perd le fil.
On souffre ; on prie…
Mais si notre soif est re?elle,
Je?sus lui-me?me viendra a? notre rencontre.
A Pierre, son disciple, qui n’avait pas une foi assez forte
pour marcher a? sa rencontre sur l’eau de la mer de Galile?e,
et s’enfonc?ait,
Je?sus a tendu la main.
Il le fera pour celui qui l’appelle,
car toujours, son regard nous suit ;
toujours, son oreille guette notre appel.
Sa main demeure tendue ;
et si nous sommes trop faibles encore pour la saisir,
alors il nous prendra dans ses bras
et nous portera.