Recueils



Humanité

Dans son de?sir de perfection,
le chre?tien ne doit pas gommer son humanite?

Notre Mai?tre et Seigneur a assume?, pleinement, la sienne.
Les heures effroyables de Gethse?mane?, du pre?toire, de la croix,
il les a ve?cues dans sa chair…
Au jardin des Oliviers, il disait : « Mon a?me est triste jusqu’a? la mort. »
C’est son e?tre tout entier qui agonisait :
quoique Fils de Dieu, « du Ciel », il souffrait un martyre sans e?gal.

Nous ne sommes pas de purs esprits non plus ;
l’e?tre humain est corps, a?me, esprit, affectivite?, sens et intellect…
A vouloir refuser cette ve?rite?, on passe a? co?te? de la Ve?rite?.
Oui, Dieu dit : « Soyez saints, car je suis saint. »
Je?sus ajoutait :
« Soyez parfaits, comme votre Pe?re ce?leste est parfait. »
Alors, comment concilier tout cela ?…

Ne sommes-nous pas un peu comme une glace vanille-framboise ?…
L’humanite?, c’est la vanille.
La divinite?, la framboise.
Si on permet aux deux « parfums » de se me?langer,
parce que la glace a un peu fondu, qu’elle a perdu de sa durete?,
toujours la framboise au gou?t prononce?, a? la belle couleur ardente,
« gagnera », et colorera la pa?le vanille…
Il y a vanille, mais peu a? peu elle se fera oublier,
tellement le fruit lui aura donne? de sa substance.

« Reve?tez-vous de Christ », disait l’apo?tre Paul ;
« Christ EN moi… » proclamait-il.
« Ce n’est plus moi qui vit, ajoutait-il, c’est Christ qui vit en moi ! »

A la fin d’une vie UNIE, me?lange?e a? Je?sus-Christ,
soyons bien certains que le « gou?t », le « bon parfum » du Christ
auront colore? tout notre e?tre, notre vie,
et que, paraissant un jour devant le tro?ne du Grand Roi,
nous entendrons son « Cela va bien, bon et fide?le serviteur :
entre dans la joie de ton Mai?tre ! »