Recueils



Devant l’Agneau

Depuis deux mille ans environ, on lit, on e?tudie,
on est interpelle? par le re?cit que nous fait l’e?vangile de Jean,
situant Je?sus dans le temple de Je?rusalem,
entoure? d’une foule (« tout le peuple… ») qui le suit.

Arrivent les « professionnels » de la foi, scribes et pharisiens,
amenant avec eux une femme surprise en e?tat d’adulte?re,
qu’ils poussent, placent au centre de la foule et accusent
devant Je?sus.
Remplis de haine, de rancune, de jalousie…

Or, e?tudiant toutes les facettes de ce drame,
on a peut-e?tre ne?glige? la « lec?on » la plus puissante
qu’enseigne l’attitude de Je?sus.

Fils de Dieu venu du ciel, il EST Dieu ;
aux siens, il le dira clairement :
« Qui m’a vu, a vu le Pe?re. Moi et le Pe?re, nous sommes UN. »
Et comment re?agit-il ?
En ne pre?tant aucune attention aux plaintes exprime?es ;
en n’e?coutant absolument pas les accusations hargneuses.
De?tournant la te?te, absorbe? par ce qu’il fait,
il e?crit sur le sol.

Les seules paroles qu’il prononcera
serviront a? renvoyer ces hommes « pieux »,
ainsi que tous les te?moins pre?sents,
a? leurs propres pe?che?s.

Car qui sommes-nous,
qui es-tu,
qui suis-je
pour ACCUSER qui que ce soit
devant Dieu,
et devant l’Agneau de Dieu
qui « o?te le pe?che? du monde » ?…